Les origines du village : LEUVRIGNY (de Laura ignita, monastère brulé)
Dans une gorge, à 1 kilomètre de port à binson et de la route royale N°3, et à 1 kilomètre de la route départementale N°15 de Binson à Ablois, près de laquelle est un mont élevé de 238 mètres au-dessus du niveau de la mer, lieudit les Pâtis. Ces pâtis considérables ont été légués par la Reine Blanche, en 1250, aux communes de leuvrigny, Mareuil le Port et le Mesnil le Huttier, dépendant de Festigny. Le principal écart de Leuvrigny est le Chêne la Reine.
Les puits de Leuvrigny, au nombre de 3, sont creusés dans la glaise et la roche à la profondeur de 18 à 20 mètres, l'eau en est saine et repose sur la roche. Il existe sur le territoire cinq sources principales, dont quatre communales avec deux lavoirs et un grand nombre de petites sources, qui toutes sont abondantes et ne tarissent pas. On y trouve en outre, à 2 hectomètres de la commune, une carrière de pierres de taille, dont le propriètaire fait extraire 75 à 90 mètres cubes de blocs par an, des carrières d'une marne peu recherchée, plusieurs carrières de pierre meulière qui ont fourni des matériaux pour les fortifications de Paris, de pierre à chaux, de terre à brique et à tuile, du sable en abondance. Le sol est ainsi composé, 1/8 sablonneux, et le reste en terres fortes. Il convient au froment, au seigle et au sainfoin. Une briqueterie occupe quatre ouvriers pendant huit mois, et au total 25 personnes. Il en sort annuellement 80 à 100 000 briques et tuiles, celles-ci se vendent 13 francs le mille.
Quoique l'air soit assez sain à Leuvrigny et dépendances, la privation d'eau et la poussière en été font quelquefois naître le charbon parmi les bestiaux, et quelques maladies qui attaquent les habitants.
Le territoire irrégulier et montueux de Leuvrigny, a une longueur de 5 kilomètres, une largeur de 2, et il contient 886 hectares, dont 290 en terres labourables.